500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

L’Œil de Garonne

Ce matin, comme prévu, le soleil était au rendez-vous – et ne nous a pas quittés de toute la journée. Pour fêter ça, et pour utiliser le reste de pain Bjorg aux céréales, müsli maison: avec une pomme en morceaux, des noix fraîches ramassées sur le chemin, et une bonne dose de miel (marque Lune de Miel!!), c’était tout à fait acceptable.
Et ce soir nous avons mangé deux coulemelles ramassées en route. 

Le cheminement a été plutôt monotone: nous avons choisi de quitter le GR et de longer la route pour ne pas trop fatiguer les chevaux, sans toutefois perdre trop de temps. En effet il nous faut franchir le col vers la France (Port d’Aula ou Port de Salau) tant que le temps est sûr. Malheureusement, il n’y a pas de bas-côté jusqu’à Baqueira (Vaquèira), les chevaux ont donc marché sur le goudron tout le long. Ils manquaient clairement d’entrain. Pour nous par contre, les paysages étaient superbes, entre la vallée qui s’étirait, les sommets qui surgissaient au fur et à mesure que nous prenions de l’altitude, et les villages dont l’architecture homogène et conforme au bâti traditionnel est un ravissement (sauf Baqueira).

 

Nous avons mangé au dessus de Baqueira et laissé le temps aux chevaux de se reposer. Fleur s’est même couchée et endormie.


Nous avons achevé la montée jusqu’au Plan de Beret à pied, admirant toujours la vallée de la Garona de Ruda et imaginant au fond la deuxième source de Garonne, que nous n’irons pas voir car trop éloignée de notre route.


La troisième source par contre, se trouve au bord de la route en arrivant au Plan de Beret. Elle coule sous un petit rebord rocheux, et est baptisée Uelh dera Garona (Œil de Garonne).

Le parcours complet de Garonne, aussi long au Val d’Aran qu’en France

Cent mètres plus loin se trouve une pierre levée qui marque le point de partage des eaux; au-delà de cette borne se forme la Noguera, qui coule vers l’est. À partir de là, nous avons pu remonter à cheval, le sol herbeux leur étant beaucoup plus agréable.
Nous avons croisé un troupeau d’une trentaine de chevaux lourds dont un étalon: curieux ils se sont approchés et nous ont suivis, puis nous ont laissés partir sans faire plus d’histoire. Nous avons aussi croisé des vaches et des moutons, et nous avons été rassurés de voir que nos montures restaient tranquilles. D’ailleurs ce soir nous campons à 1732m d’altitude, sans réseau, à deux kilomètres de Montgarri, entourés de sonnailles tintantes et de cerfs qui brament à distance, et tout se passe bien.

 

Bizarreries du jour: une Mercedes-Benz 220SL, une Triumph TR4 (pas une TR4a!), une Jaguar XK150 et neuf(!!!) Jaguars E-Type…et un ballet incessant de pick-ups de la ville de Baqueira-Beret, toute une escouade qui travaille manifestement à préparer la station de ski pour la prochaine saison.

Les chevaux: la jambe de Fleur reste pas très jolie mais elle ne boite pas. Il faudra du temps -et du beau temps- avant que ça guérisse, c’est sûr! Hévéa et Vermeil n’ont plus du tout mal au dos, et il semblerait que notre technique de bâtage soit au point car le matériel reste bien en place désormais, même dans les passages les plus sportifs.
La pause méridienne et le fait que nous soyons restés à pied pour finir la montée (+700m au total), combinés au changement de décor et de sol, ont permis aux chevaux de retrouver du dynamisme en fin de journée.
Les pieds: les antérieurs n’ont pas beaucoup changé. Les postérieurs n’ont presque plus de talons, et les fourchettes sont plates. Étonnamment, les fourchettes des pieds blancs de Fleur et Vermeil ont changé de couleur: une partie s’est éclaircie. La marche sur le goudron semble avoir séché et durci les pieds, qui se sont révélés moins sensibles aux cailloutis ce soir que ce matin.

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Distance totale: ~335km

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