500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

Deux Semaines, déjà!

Ce matin, pour la première fois, tout était sec; même pas une goutte de rosée. Juste un peu de glace sur les flaques et des traces de gelée blanche. Et le soleil qui, surgissant au-dessus des montagnes, nous a rejoints au moment du départ. 
Nous avons repris le chemin vers Montgarri, charmante petite église au creux du vallon et lieu de pèlerinage, très fréquenté aussi par les troupeaux des vaches! Le chemin traverse ensuite un ancien village en ruine qui regroupait une quinzaine de maisons. Nous avons continué encore pendant huit kilomètres jusqu’à Borda Perosa où nous avons pique-niqué. C’est là que nous avons bifurqué pour entamer la montée vers le col d’Aula.



Nous avions le choix entre le Port d’Aula et celui de Salau, qui présentait l’avantage d’un intérêt touristique avec sa « cathédrale » (ruine d’une gare-relais sur un téléphérique qui transportait le bois d’Espagne vers la France). Un autre avantage de Salau était un dénivelé de seulement 600m au lieu de 800m pour Aula. Mais la descente côté français s’annonçait très raide et pénible pour les chevaux, alors que la descente depuis Aula bénéficie d’un chemin carrossable. Nous avons donc privilégié le confort et la sécurité des chevaux. 

L’ascension a été rapide – deux heures – malgré des difficultés avec le balisage et avec les selles qui reculaient sur le dos des chevaux à cause de la pente sévère. Le paysage était magnifique, avec quelques couleurs automnales qui apparaissent ça et là. Un troupeau de chevaux nous attendait juste sous le col et s’est éloigné à notre arrivée. Nous avons atteint le col, où nous avons trouvé quelques traces de neige, vers 16h30, et nous sommes donc revenus en France exactement deux semaines après notre départ de Fenouillet.



La descente a été beaucoup plus tranquille et nous nous sommes arrêtés en face de la maison forestière de l’étang d’Arreou, à 1900m, toujours sans réseau. Nous avons un beau point de vue sur les montagnes ariégeoises et au loin Saint Girons, largement illuminé dans la nuit.


En plus des troupeaux, nous avons rencontré deux marmottes, un écureuil, des chocards et un renard. Et des myrtilles que nous avons rincées à cause du renard.

Autre rencontre du jour: un couple, sur le col, dont la dame d’origine allemande a essayé de faire de la randonnée en montagne avec ses équidés, mais a renoncé à cause des blessures de harnachement de l’âne et de la peur du cheval dans les difficultés.

Ce soir nous étions à court d’eau potable: nous avons été obligés d’en prendre dans l’étang et de la faire bouillir. Problème: le réchaud est en train de rendre l’âme, le pas de vis est usé (après seulement 25 utilisations!!!) et ce soir il ne voulait plus… Heureusement, Tim a réussi à bricoler une solution avec du fil de clôture. Sauvés!

Les chevaux: la jambe de Fleur n’avait pas regonflé ce matin, sans doute grâce à l’air -enfin- sec et sain. Leur moral était bien meilleur, en particulier lors de cette montée du col, fatigante mais stimulante. Ils ont, encore une fois, bien mérité et apprécié le petit massage du soir… Ils ont aussi trouvé des friandises en chemin: les fleurs des chardons, qu’ils cueillent du bout des dents!

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Distance totale: ~356km

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