500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

Le Col de Saleix

Le départ a été tardif ce matin bien que nous fussions en route à 10h15, comme d’habitude. Mais en achetant le pain à l’épicerie au passage, nous nous sommes rendu compte que nous avions oublié les restes de fromage et de hareng dans le frigo du chalet! Donc Nathalie est retournée au camping pour les récupérer (dommage, le hareng était déjà poubellisé!) pendant que Tim gardait les chevaux au village. Du coup, le départ s’est vraiment fait à 11h00, et il faisait déjà chaud. Nous avons suivi le bord de route du Col d’Agnes jusqu’au replat de Coumebière pour éviter de commencer la journée par des chemins trop raides. À Coumebière donc, nous avons emprunté le GR 10, qui suit un très ancien chemin qui faisait manifestement la jonction entre Aulus et Vicdessos. Ce chemin faisait un à deux mètres de large et il en reste de très belles portions bien enherbées -un vrai bonheur!


Malheureusement, certaines parties dégradées se résument à un sentier étroit avec des passages rocheux et aériens vraiment limites pour les chevaux. Mais enfin, nous arrivons au col de Saleix, après 1000m de montée (!), sous les regards ébahis des promeneurs. Pas question de continuer sur le GR 10, le TopoGuide donne des informations alarmantes, par ailleurs confirmées par un randonneur que nous croisons. Nous descendons donc vers le refuge pastoral de Carol, suivant toujours cet antique chemin avec ses murs de soutènement et ses passages taillés dans la roche. Dommage qu’il ne soit pas entretenu.


Toute la journée, nous avons été éblouis par les paysages: les vues récurrentes sur Aulus en bas et le Mont Valier à l’ouest, les ors et les roux qui gagnent chaque jour du terrain dans la végétation, et toujours le soleil. 


Ce soir, nous nous sommes arrêtés plus tôt que normalement, à 17h00, car l’endroit était accueillant, le soleil déjà presque caché et la descente avait été sévère pour les chevaux. Nous sommes donc à 250m sous le col, à côté du refuge pastoral et d’un groupe d’orris, qui sont construits sur un même modèle: des murs de pierre et des toits végétalisés. Nous profitons du corral des troupeaux pour parquer nos chevaux cette nuit; ils y sont entrés tout seuls comme s’ils avaient compris notre intention.


Rencontre du jour: à cent mètres sous le col, nous avons croisé un randonneur qui était de toute évidence un montagnard local. Il s’est avéré être conducteur de mules et nous a formellement déconseillé la suite du GR 10 vers les étangs de Bassiès. Il a regardé nos chevaux et a poussé un ouf de soulagement en voyant qu’ils n’étaient pas ferrés…
Les chevaux: après un jour de repos, le démarrage a été lent en grande partie à cause de la chaleur. Par contre ils ont retrouvé leur puissance sur les chemins d’altitude. Certains passages les ont inquiétés (herbe glissante, roches en dévers, sentiers très étroits au bord du vide) mais ils nous ont quand même vaillamment suivis. Heureusement que Fleur est raisonnablement autonome car il est parfois difficile de guider trois chevaux à deux.


 Et quand Fleur « bloque » devant un obstacle, heureusement que Vermeil et Hévéa ont appris à attendre sagement tout seul de l’autre côté… Il est toujours surprenant de constater la connaissance intuitive des bons passages que manifestent les chevaux – en l’occurrence Fleur, qui est souvent laissée libre, alors que nous tenons les autres; elle nous fait parfois peur, car s’éloigne trop à notre gré, mais c’est presque toujours pour mieux revenir…par un meilleur chemin.

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Distance totale: ~414km

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