Le mauvais temps était annoncé pour aujourd’hui, il est là! La pluie a commencé au moment où nous rejoignions la route avant Saleix et s’est transformée en déluge accompagnée de tonnerre quand nous traversions le village. Ensuite les averses se sont succédées toute la journée. Mais nous avons quand même de la chance, les trois périodes cruciales de la journée -lèvement du camp, pause méridienne, installation du soir- ont été épargnées.
La descente de la vallée de Saleix depuis le refuge pastoral de Carol (-750m) s’est poursuivie le long de l’ancien chemin, sur lequel nous avons noté des traces de quad. Nous avons d’abord longé un vallon parsemé d’orris et d’enclos de pierres sèches. Ensuite le parcours se resserre et le ruisseau plonge vers la vallée. Le chemin reste à flanc de montagne, dans une forêt, marqué par les murets et les ruines d’un village autrefois important. Juste en dessous bien sûr se trouve la source qui alimentait le village. Peu après nous arrivons à la route et retrouvons la civilisation.
Message spécial pour Cathy et Jacques: cette ballade entre Saleix et Aulus est absolument magnifique.
Arrivés à Auzat, où nous espérions compléter notre ravitaillement en vue de la suite du parcours, nous avons appris que l’épicerie locale était fermée pour deux semaines. Nous avons donc poussé jusqu’à Vicdessos (1km plus loin), où tout était fermé pour cause de lundi (y compris le Spar)… Après une collation rapide et la révision de notre programme, nous sommes repartis vers Sem, un village connu pour les mines du Rancié. On peut voir les vestiges des mines le long d’un chemin qui a gardé son pavage presque tout le long. Il est interdit de sortir du chemin car la zone est dangereuse: des fissures et des éboulements apparaissent régulièrement. Le parcours est agrémenté de panneaux explicatifs, et c’est ainsi que nous avons appris que notre magnifique chemin du Col de Saleix date du XIV siècle (!) et permettait le transport du bois du Haut Couserans en échange du minerai du Rancié.
Deuxième message spécial pour Cathy et Jacques: le chemin des mines du Rancié, ça vaut le coup aussi.
La suite du parcours était nettement moins bien: un chemin d’exploitation forestière nous a conduits sur une surface épouvantable pour les chevaux (concassé de 4-5cm de diamètre) vers le village de Lercoul. Puis une descente interminable le long de la route jusqu’à Siguer (le GR nous a semblé trop raide), où nous sommes arrivés seulement à 19h00, et nous n’avons même pas bénéficié du point de vue annoncé à cause du mauvais temps.
Les chevaux: Fleur, dont nous faisions l’éloge hier, a montré de la mauvaise volonté ce matin, essayant d’esquiver la descente par tous les moyens! Et petite inquiétude concernant Hévéa qui frotte les postérieurs au sol quand elle marche, comme d’habitude: l’usure de la paroi en pince atteint maintenant la ligne blanche, surtout à gauche; ce n’est pas un problème pour le moment, mais comment cela va-t-il évoluer?
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Distance totale: ~438km
Et il pleut toujours…
*C’est la titre du premier tome d’une bande dessinée magnifique qui s’appelle « Celui qui est né deux fois ».