500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

Sur le Toit du Monde (ou presque…)

Nous quittons déjà le GR du Tour du Carlit pour monter directement à la Pleta de les Escaldes, 200m au-dessus de Sant Marti d’Envalls. La montée se fait à pied car nous trouvons le démarrage trop brutal pour les chevaux (les muscles sont encore froids…) et en plus les branches des noisetiers sont vraiment basses. Petit moment de stress en arrivant en haut:

Vermeil n’a plus sa selle! Nathalie redescend la chercher: heureusement elle n’est qu’à une vingtaine de mètres sous le replat. Défaut de sanglage – OUF!!!

Nous nous remettons à cheval et notre montée se poursuit le long d’une piste défoncée et encore bien raide, jusqu’à la Jasse del Pas où nous franchissons l’eau canalisée du Rec de Dorres.

Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude la Cerdagne se dévoile et nous retrouvons les lieus parcourus les jours précédents: Osséjà, eLLO, Mont-Louis… Réapparaissent aussi, omniprésentes dans le paysage, les deux sentinelles de la haute plaine: l’église Santa Maria de Belloc, perchée sur sa colline à côté de Dorres,

et, beaucoup plus récente, la centrale Themis.

Encore 150m de dénivelé et nous arrivons au Pla dels Triadors à 2200m d’altitude, début du vaste plateau qui mène au Coll de l’Home Mort, à 6km de nous à vol d’oiseau. Ici, plus de chemin et encore moins de balisage. La suite du parcours est un jeu de piste dans un labyrinthe parsemé de roches à contourner, de sources marécageuses à éviter, de touffes de genévriers rampants, et de clôtures (qui sont la seule trace d’activité humaine et pour la plupart sur les limites de communes) dont il faut trouver les portes…

Sans oublier les chevaux en estive dont nous restons à distance respectueuse et qui, heureusement, restent eux aussi à distance. Par contre, quelle émotion d’observer les groupes de cerfs et de biches!

Au total nous en avons vu quatorze, répartis en trois groupes (deux mâles + deux femelles; deux mâles; puis huit femelles + jeunes).

Il y a aussi plein de gentianes bleues

Nous gravissons ainsi la zone de Maurà puis la Tosa et enfin la Serra de Bac d’Ortella jusqu’à la ligne de crête, à 2555m d’altitude, point culminant de nos cinq semaines de randonnée. Le temps est splendide, la vue sublime sur la vallée du Lanoux. Nous n’avons vu personne depuis midi -et encore c’était deux bergers et leurs chiens- et nous avons vraiment l’impression d’être sur le toit du monde.

Nous restons là une bonne heure à savourer le lieu et l’instant.

Le Col de Puymorens
L’étang de Lanoux – le plus vaste lac des Pyrénées, déjà avant la construction du barrage.
Les roches rouges du puig occidental de Coll Roig, et tout au fond, le Carlit.

Mais il est temps d’amorcer la descente: 300m et 3km jusqu’au Coll de l’Home Mort,

sur une pente rendue glissante par l’herbe sèche

et enfin les 800m qui séparent le col de Porta, descente que nous faisons à pied, pénible mais bien connue puisque empruntée lors de la transhumance de printemps des chevaux d’EquiLibre. Très choquant après le silence et l’isolement du haut plateau, et bien qu’encore loin du fond de la vallée, le bruit de la circulation automobile sur la N20 monte vers nous.

À 18h30, nous sommes de retour à La Pastorale. Les chevaux ont bien mérité de se partager les pommes qui nous restaient.

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Distance totale: ~689km

 

5 Responses

    1. Quels beaux paysages et quelle chance de bénéficier d’un temps si doux et ensoleillé mi-octobre
      merci encore pour ces nouvelles fraiches !
      Bon retour !
      Bises- Guy et Ana

  1. Félicitations! Paysage incroyable, randonneurs incroyables! Quel courage.

  2. hello!
    Chapeau bas les cavaliers,
    la Tour de Carol , Porta ,ça me rappelle quelques souvenirs; merci
    @ bientôt
    Didier.R

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