Après les moments extraordinaires de ces derniers jours, les promenades à la journée initialement envisagées autour de Porta pour finir notre temps de vacances ne nous motivent plus. Nous pensions en particulier remonter la vallée du Campcardos jusqu’à la Portella Blanca d’Andorra qui marque le point frontière entre l’Andorre, l’Espagne et la France, mais le retour se fait par le même chemin que l’aller et un bon tiers du trajet est très caillouteux. Nous avons pensé que nos chevaux en avaient assez fait comme ça.
Par ailleurs, samedi matin nous avons retrouvé les trois loulous dans la prairie voisine: ils avaient manifestement considéré que l’herbe très rase des prés de la Pastorale était trop laborieuse à brouter. Du coup, nous avons décidé de rentrer le jour même à Fenouillet. Le temps de regrouper nos affaires et de charger les chevaux dans le van, et nous voilà en route.
Un trajet de deux heures et demi, sans encombre, à contre-sens du flot des voitures montant au Pas de la Case. À l’arrivée, les chevaux se sont reconnus avant même l’arrêt du van et se sont ébroués bruyamment. Et que croyez-vous qu’ils ont fait sitôt descendus? Mangé? Même pas: marché, marché, et encore marché. Nous avons eu alors une pensée attristée pour tous les chevaux qui sont enfermés en box.
Petit bilan de leur santé:
Tous les trois nous ont semblé plus en forme à l’arrivée du tour de Cerdagne qu’au départ cinq jours avant. La qualité de l’herbe y est peut-être pour quelque chose. En effet, nous avons remarqué qu’ils étaient nettement moins affamés les jours qui suivaient une consommation nocturne d’herbe de montagne que lorsqu’ils avaient pâturé des prairies fraîches et tendres. L’herbe courte et dure d’altitude est assurément plus nourrissante.
Fleur: en grande forme, clairement la plus robuste des trois. Les plaies sur ses jambes ont quasiment fini de cicatriser. Elle est toujours prête pour une nouvelle balade.
Hévéa: cela fait plusieurs jours que les points ont lâché et que la plaie est rouverte.
Tant pis, ce sera juste plus long à guérir. Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle n’est ni grave ni douloureuse.
Vermeil: nous avons retrouvé plusieurs fois quelques strongles sur ses crottins et il en a même éliminé une masse grouillante il y a quelques jours. Peut-être un parasitisme excessif explique-t-il son amaigrissement plus marqué et sa récupération plus lente que les deux autres? Nous ramassons donc un peu de crottin de chacun pour faire des coproscopies:
Hévéa: 54 œufs de strongles
Fleur: 21 œufs de strongles
Vermeil: 17 œufs de strongles
L’examen est à renouveler, mais il semblerait qu’ils se soient débarrassés de la plupart de leurs vers (pour mémoire, Hévéa avait aussi éliminé de grandes quantités de strongles à Larcat, avec diarrhée et colique).
Nous remarquons quand même que Vermeil a un trot inhabituellement étriqué, et la palpation de son dos met en évidence une zone sensible au niveau du garrot. Nous demanderons donc au Docteur Leloup (ostéopathe) de le réexaminer.
J’ai de l ‘admiration pour vous, les chevaux et la façon dont vous avez rapporté sur votre « promenade »;) Clairement et sans éviter de raconter les difficultés. Chapeau, bon repos pour tous.
J’ai suivi avec attention votre chevauchée que j’ai vécue à travers vos articles… que du plaisir à vous lire ! A bientôt, et bonne continuations aux jeunes mariés !
Bonsoir,
Bravo à vous pour ce magnifique voyage dont nous avons pu partager(un peu)la magie !
J’ai hâte de voir le reportage concernant l’évolution des pieds des chevaux durant ce dur parcours.
Vous nous avez partagé qq photos au debut du périple mais vous nous avez laissé sur notre faim! Dommage, j’aurais aimé suivre cette évolution en direct 🙂
Les incrédules vis à vis des chevaux pieds nus vont devoir revoir leurs positions!!!
Bon retour à la vie civile .
[…] jours après le retour, comme déjà signalé dans Atterrissage Nathalie avait fait des coproscopies sur les trois chevaux, par flottation directe d’un […]