500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

Orage ô désespoir*

Il a fait orage dans la nuit et le ciel reste menaçant: nous ne prévoyons qu’un petit tour. Nathalie a envie de retourner explorer les combes entre Espère et Crayssac en partant du bas, l’accès par le chemin des crêtes n’ayant pas été identifié.

Nous repassons donc entre les vignes en direction du ruisseau le Régnac/Rouby, en essayant d’éviter la route: bingo, il y un sentier qui descend à travers bois jusqu’au chemin de terre en fond de vallon. Il faut cependant traverser le pont par la route et rejoindre la Combe de Cahors, où Papa nous a expliqué qu’il faisait ses exercises de tir lors de son service militaire. Il reste du champ de tir une longue prairie rectiligne de ±800m, que nous longeons, mais nous ne trouvons aucune trace des installations de l’époque: mur où étaient appuyées les silhouettes qui servaient de cible, et fossé de protection où se tenaient les bidasses responsables de l’évaluation des tirs. Par contre, dans une combe adjacente se trouve l’actuel Club de tir Espérois…

En bout de prairie, un chemin sur la gauche: nous le suivons, au petit galop (chouette!), mais c’est une impasse, il mène simplement à une plateforme de tir pour les chasseurs, comme il y en a partout dans le coin. Retour au bout de la prairie, essayons le chemin de droite (maintenant sur notre gauche, bien sûr!). Un embranchement montant vers la colline ramène manifestement vers le chemin de crête du Pech Férié (il est balisé en jaune et nous avions vu le départ depuis la crête avant-hier, sans oser l’emprunter cependant). Nous poursuivons en fond de combe et cheminons longtemps, deux kilomètres au pas à cause des branches basses, jusqu’au Combel de Lalio. Là, il faut regagner les hauteurs par un sentier raide et extrêmement caillouteux qui ne plait guère aux chevaux.

Une petite erreur de repérage (merci Nathalie) va nous faire contourner la carrière principale de Crayssac au lieu de rentrer par un itinéraire plus direct. Nous passons devant le panneau indiquant un puits romain, dont la mère de Nathalie nous avait parlé, mais que nous ne trouvons pas.

Nous ne trouvons pas non plus de sentier pour descendre dans la combe du Fauré et restons sur la crête et le chemin de Labarthe où l’orage, menaçant depuis un bon moment, nous rattrape. C’est sous une pluie intense mais heureusement pas froide que nous rejoignons la Combe de Cahors, le pont sur le Régnac/Rouby et finalement Mercuès. Nathalie rigole, Tim nettement moins (tu parles d’«une courte balade»!) …

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*Le Cid de Corneille: Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! – N’ ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? – Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers – Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?.

Une réponse

  1. Je vois que Nathalie a un sens de l’orientation qui rivalise avec le mien 😉

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