500 Kilomètres à cheval pieds nus

…les aventures de randonnée en France

L’hiver se finit

Fleurs

L'âge de raison ?

Ce 18 février nous fêtions notre septième année de mariage (noces de laine). Nous avons donc ressorti nos tenues de mariage et sommes allés manger au restaurant: nous avons testé la brasserie «Jacques» qui a ouvert récemment ses portes à Fenouillet (non, non, nous ne sommes pas toujours à Laboulfy !). Cuisine simple mais savoureuse, accueil agréable, service rapide, musique d’ambiance française et discrète: le «pub à la française» a de quoi plaire. Au-delà de la curiosité, «Jacques» était aussi pour nous un clin d’œil à nos amis Cathy et Jacques (!) qui avaient activement participé à notre mariage costumé – nous n’oublions pas les autres invités pour autant.

Quoi de neuf à Laboulfy Haute ?

Le 20 février était livré le piano de cuisson. Cette fois-ci, un camion de petite taille qui passe dans le chemin jusqu’à la maison, pour un appareil de 80kg installé dans la cuisine par les livreurs. Bien sûr, il fallait quand même qu’il y eût des complications:Belling Kensington 100DFT
– les injecteurs n’étaient pas avec les accessoires dans le four. Ce n’est qu’après avoir envoyé une réclamation au fournisseur que Tim les a trouvés, sous la pile des emballages dépiautés pour le contrôle de livraison.
– Une fois le gaz branché, impossible d’avoir du feu ! Clairement le détendeur (un ‘ancien’ de Laboulfy) était défectueux (oui, le bouton reset a été engagé…). Celui du mobile-home étant destiné à un tuyau de diamètre inférieur, il a fallu en acheter un, et là, youpee ça fonctionne.
Baptême du piano avec un bon café dans le Moka pot !
La cuisine n’est pas terminée cependant: la paillasse n’est pas encore remplacée, et une partie des meubles dessous s’est révélée en mauvaise état, il a donc fallu acheter et monter de nouveaux caissons. Pour l’instant ils sont encore en vrac, en attendant que le mur derrière les meubles soit crépi (hé oui, ces zones-là sont généralement laissées brutes) et l’arrivée d’eau réaménagée. Par ailleurs, Tim a décidé de changer le chauffe-eau sous la paillasse pour un modèle plus performant et plus compact mais qui demande une alimentation électrique plus puissante, il va donc falloir installer un câble dédié depuis le tableau de disjoncteurs, à 12m de distance. Heureusement il y a un vide sanitaire accessible, qui servira aussi pour l’installation du chauffage central.

La grande table en chêne achetée à Pablo et Clarisse a quitté le box et trouvé sa place dans la cuisine. Heureusement le van est grand: la table mesure 2m80 de long. Le box a d’ailleurs été enfin définitivement vidé et les meubles qui l’occupaient dispatchés dans la maison. Petit à petit, chaque chose trouve sa place et le bric-à-brac (ou comme on dit en anglais: bric-a-brac) entreposé dans la salle à manger a quasiment disparu.
Un autre grand plaisir: les odeurs de canalisation en provenance de la salle de bains ont elles aussi disparu. Elles étaient apparues avec la remise en eau des circuits, et il a fallu plusieurs traitements (bio-compatibles) de la tuyauterie pour en venir à bout. Dans le même temps, Tim a réensemencé la fosse septique, et il nous faudra penser, chaque mois, à entretenir ce microbiote.
Pour finir, le sol du balcon en est à sa soixante-douzième planche: Tim a dépassé le milieu, et la porte d’accès principale. Vous allez nous dire qu’il ne tient pas le rythme? C’est qu’il nous faut gérer plusieurs contraintes: quand il fait trop mauvais et que le vent pousse la pluie jusqu’au milieu du balcon, pas possible d’y travailler – dans ces cas-là, on se concentre sur le reste de la maison; quand il fait beau, la priorité se déplace sur les extérieurs…
Tim a commencé par dégager les abords immédiats de la maison des ronces et repousses de figuiers qui l’assaillaient, et étend désormais son action sur les chemins proches. Il a aussi taillé quelques branches d’un noyer pour dégager la ligne téléphonique (même si elle n’est pas en service) et tenté de raccrocher ladite ligne qui était détachée d’un poteau. Mais l’instabilité du poteau l’a fait renoncer, il a préféré faire intervenir Orange. «Orange ô désespoir»: la demande d’intervention doit bien sûr se faire via internet, et bien entendu, ça ne fonctionne pas! Il a fallu que Tim se rende à la boutique d’Orange qui, à sa grande surprise, ne dispose pas d’accès spécifique, mais qui a quand même réussi à poster la demande d’intervention par la même appli d’internet. Soyons honnêtes, le technicien est venu réparer très rapidement.

La ligne téléphonique n’était pas la seule menacée par les arbres: l’alimentation électrique de la maison est faite par une ligne aérienne de deux fils (monophasé, donc) non gainés, qui doit traverser les branches d’un frêne juste avant d’arriver au poteau du compteur. Le frêne avait déjà été élagué par le passé mais c’est un arbre vigoureux qui a largement re-dépassé la hauteur du poteau et englobe la ligne, touchant presque les fils (en plus, il déborde sur le toit de la maison). Si on laisse éclore les bourgeons et pousser les feuilles, le risque d’électrocution nous empêchera d’intervenir, il y a urgence. Opération délicate donc, nécessitant un temps sec et pas trop venteux, et une bonne dose de réflexion pour faire tomber chaque branche à l’opposé des fils et si possible pas sur le toit… Au final, Tim s’en est tiré avec seulement deux tuiles cassées et aucun court-circuit ! Pour l’anecdote, le voisin a fait remarquer après coup qu’habituellement c’est ÉDF qui se charge de ce travail, mais nous n’avons pas pensé à les contacter (sûrement via internet)…
Le frêne n’est pas tout à fait fini de tailler: nous voulons encore réduire la hauteur des trois troncs pour en faire un arbre «têtard», qui sera plus facile à entretenir par la suite. Par ailleurs, il reste à peu de distance un énorme marronnier dont une branche basse flirte elle aussi avec la ligne électrique.
Nathalie a passé beaucoup de temps à recouper les branches et ranger le bois. Elle a aussi coupé un ormeau qui poussait contre la façade sud de la maison: l’urgence vient cette fois de la nécessité de dégager cette zone pour installer un échafaudage afin d’aller déloger des abeilles qui nichent sous le toit le plus haut de la maison. L’apiculteur doit venir la semaine prochaine…

Dernières opérations en date: Tim, alerté par une flaque persistante devant le garage, a dégagé un fossé qui draine l’eau de la colline et la canalise. Le fossé, maçonné, était quasiment bouché par les racines et les feuilles accumulées.
Enfin, il est temps de préparer l’arrivée des chevaux à Laboulfy et de commencer la clôture. Les premiers piquets sont en place…

Et les chevaux, pendant ce temps?

Ils sont en pleine forme. Leur quotidien hivernal est rythmé par les petites promenades et la distribution du foin (une balle ronde tous les deux à trois jours).

Les changements de pré sont plus rares qu’à la belle saison et déterminés plutôt par la destruction du sol par le piétinement quand il pleut et la souillure par les crottins que par la raréfaction de l’herbe. Ces petites transhumances sont toujours un plaisir pour nos chevaux et ils savent nous les réclamer.

Leur dernier déplacement nous a, par contre, posé le problème de la proximité de pins envahis de cocons de chenilles processionnaires, dont les poils urticants sont dangereux aussi pour les chevaux. Nous avons donc coupé toutes les branches parasitées qui nous étaient accessibles et les avons brûlées. Nous avons aussi déposé un cordon de cendres en bordure du pré pour essayer de détourner celles qui, une fois descendues des cocons restants, auraient décidé de se déplacer dans cette direction. La migration des chenilles est passée, et les chevaux n’ont subi aucune envenimation, ouf !

L’hiver se finit, l’herbe pousse et les chevaux boudent désormais le foin.
Ils sont en pleine mue, et on pourrait croire qu’il neige chaque fois qu’on les étrille tant il tombe de poils blancs autour d’eux.

3 Responses

  1. Coucou
    C’est toujours un plaisir d’avoir de vos nouvelles. Ce blog me fait sourrire et en ce moment, j’en ai particulièrement besoin.
    Vraiment super les costumes de mariage. J’adore !
    Avec cette belle et grande table en chêne, et le piano, vous allez pouvoir recevoir beaucoup de monde. Votre maison va vraiment être chaleureuse.
    Les chevaux ont l’air en pleine forme. Ils s’éclatent. Quant à Liou, elle va bien. Elle n’a pas fait pour l’instant de nouveaux kystes. Je surveille tout en appréhendant. Elle est toujours aussi adorable
    Vous êtes encore bien occupés mais je vois que cela se fait dans la bonne humeur et que tout se résoud paisiblement. Ce qui n’est pas le cas pour ma maison. L’architecte a déserté le chantier en me laissant avec toutes les malfaçons et une maison inachevée qui n’est pas vraiment comme nous le désirions. Je prépare une procédure avec l’avocat.
    En attendant de lire vos nouvelles aventures, je vous embrasse tous les deux.

    1. Pauvre Christiane, vos déboires n’en finissent pas, décidément. Je suis tellement navrée pour vous…J’espère que votre ténacité finira par payer et que vous viendrez à bout de ces travaux, malgré tout. Vous nous avez invités maintes fois à nous arrêter chez vous si nous passions dans le coin, et nous le ferons quand l’occasion se présentera. Bien sûr la réciproque vous est offerte: nous nous ferons un plaisir de vous faire découvrir « pour de vrai » la maison de Labarthe. Au plaisir de vous revoir, avec Liou-la-belle dont je suis ravie de voir qu’elle ne récidive pas… Amicalement, Nathalie

  2. HOLA!
    Merci beaucoup pour partager avec nous ce beaux moments.
    J’adore vos costumes de mariage, c’est une bonne idée de les avoir ressorti ( j’imagine que vous êtes contents de savoir qu’ils sont toujours à votre taille ;p).
    Bisous et à très bientôt
    Mireia

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