Cela fait deux orages que nous subissons à Laboulfy.
Scenario identique à chaque fois:
Le ciel noircit intensément au sud-ouest, derrière la crête, et en quelques minutes le noir envahit le ciel jusqu’au dessus de nous. Les premières bourrasques de vent apportent des bruits de cannonade et le froid de la masse d’air qui arrive. Nous avons juste le temps de ranger le matériel qui avait été sorti, avant les premières gouttes. Les nuages progressent vite mais le ciel semble coupé en deux d’un coup d’épée: nous sommes sous les trombes et La Grésigne au loin est au soleil. Autant le front est rectiligne, autant la queue de l’orage s’effiloche, tonnerre et éclairs s’estompent rapidement et laissent place à des averses.
Ces orages nous sont tombés dessus alors que nous étions en train d’élaguer les deux arbres menaçant la ligne électrique. Nous vous avons déjà parlé de ce frêne, dont Tim avait coupé les premières branches depuis le toit de la maison, et du marronnier un peu plus loin. Pour ce qui concerne le frêne, ça y est. Nous avons tombé les autres branches et recoupé les trois troncs à hauteur d’homme. Nous espérons qu’il repoussera sous forme d’arbre têtard, ce qui facilitera l’entretien à l’avenir.
Autant le respountchou est bienvenu, autant d’autres habitants de Laboulfy nous ont posé problème. Tout d’abord, il a fallu se rendre à l’évidence: nous partagions la maison avec une gourmande indélicate. Pain, savon, pinceau, pois-chiches, grignotés en échange de petites crottes caractéristiques, une souris a fait les frais de sa gourmandise dans la tapette. Espérons qu’elle n’ait pas trop de copines dans la maison.
À l’autre bout du balcon, sous le toit elles aussi, se trouvaient des abeilles. Nous les avions déjà repérées lors de notre première visite de la maison, et un apiculteur-charpentier est intervenu cette semaine pour récupérer l’essaim. Il lui a fallu l’aide de son frère pour installer un échafaudage de 8 mètres, détuiler les trois caissons envahis par le couvain, enlever progressivement les rayons pour trouver la reine.
Malgré la tenue d’apiculteur, le frère a subi une dizaine de piqûres de la meute en émoi. Tim, pourtant resté à bonne distance a été piqué quatre fois; heureusement il n’a fait aucune réaction allergique. Quant à Nathalie, venue seulement deux jours après, elle s’est quand même fait piquer une fois.
Nota bene: vous vous doutez qu’un tel travail, qui a monopolisé deux personnes pendant plus d’une journée et demandé des compétences de couvreur, n’est pas gratuit. L’essentiel du coût est constitué par la mise en œuvre de l’échafaudage. L’avenir dira si l’essaim survit à son déménagement, accepte son nouvel habitat et produit du miel utilisable par l’apiculteur.
6 Responses
Waouh ! Impressionnant essaim et impressionnante Nathalie en élagueuse !!! Les beaux jours arrivent pour vous faciliter la tâche je l’espère, on vous embrasse
Décidément, quelle(s) aventure(s) ! Sur tous les fronts : à l’intérieur, à l’extérieur, contre la météo et les diverses bestioles… En tout cas, bravo pour toutes ces avancées, cela prend forme !
Coucou
Encore de belles aventures.
La vidéo sur le toit : Génial ! Irréaliste ! Cela me rappelle le film « Bagdad Café ».
Et cet impressionnant essaim d’abeille dans le toit ! Vous auriez pu presque en récolter le miel !
Tout prend forme petit à petit et avec sérénité. Avec le printemps, on apprécie encore mieux la nature.
Liou et moi, on vous embrasse
Ha ha, Christiane, j’avais complètement oublié « Bagdad Café »! Et pourtant j’en avais adoré la musique, à tel point que j’avais acheté la cassette (hé oui, c’était le support principal à l’époque…), et du coup je suis en train de l’écouter… https://www.youtube.com/watch?v=oCLpLWcX2cg
Merci!
bonjour aux bosseurs
Très beau secteur géographique où se posent de superbes mantes religieuses sur les toits en effectuant des danses de sémaphores. Impressionnant.
Super essaim , vous avez bien fait de le faire faire même si cela a un coût.
Pour les souris je vous signale que c’est vous qui êtes chez elle et pas l’inverse, alors foutez leur la paix.
Par contre les fourmis charpentière je doute que vous y arrivez aussi simplement. C’EST LE MEME PRINCIPE QUE LES ABEILLES IL Y A UNE REINE. Les ouvrières lui montent tout le nécessaire. Ils est indispensable de trouver leur cheminement et d’y déposer du poison qu’elles amènerons a la reine le but étant de la stériliser (MAIS VOUS NE TROUVEREZ PAS LA REINE)
Les poisons sont a base de borax et acide borique (internet) auquel il est malin de rajouter du lait Nestlé sucré, elles adorent . JE VOUS CONSEILLE DE FAIRE 2 OU 3 TRAITEMENT A 15 JOURS D’INTERVALLE ENTRE CHACUN. C’est pas facile a éliminer.
Je vous félicite pour votre travail et n’oubliez pas que j’ai beaucoup de matériel qui peut vous dépanner ou vous aider a la demande.
Bises a tout les deux et bon courage
Merci Thierry pour ces conseils, nous allons surveiller ça de près -et peut-être aller soulever quelques tuiles pour regarder ce qui se passe dessous…
Bises, Nathalie