Timothy James Bolton

Mon nom est Timothy James Bolton. Je suis originaire du Warwickshire, au cœur de l’Angleterre, précisément d’un endroit qui s’appelle Solihull – le berceau de la Land Rover.
Je parle toujours correctement anglais bien que j’aie passé plus de la moitié de ma vie en dehors des îles britanniques ; je parle aussi couramment néerlandais, et je me débrouille en français et en allemand.

Sabots Libres a commencé comme un passe-temps mais est devenu quelque chose de très sérieux. Après de nombreuses années d’équitation sur des chevaux ferrés et non-ferrés, j’ai réalisé que les inconvénients du ferrage dépassaient largement les avantages (si tant est qu’il y en ait…).
Mais la prise de conscience ne s’est pas arrêtée là ; Sabots Libres, ou pieds nus, n’est pas seulement le déferrage – c’est un ensemble : Pieds, Alimentation et Installations.
Vous trouverez plus d’informations à la fois sur ce site et sur les sites dans la liste des liens.

J’ai des contacts avec les chevaux par intermittence depuis près de quarante ans. Comme pour la plupart des gens, les premières années consistent simplement à suivre l’ordre établi, avec ses fers et ses mors. Néanmoins, quelque chose m’a titillé pendant longtemps au sujet des fers en particulier – partiellement pour avoir expériementé l’équitation au Pays de Galles et partiellement en voyant les chevaux glisser sur des surfaces planes comme le macadam.

Pour différentes raisons personnelles, je n’ai pas monté pendant un certain temps, mais quand je m’y suis remis il y a quelques années, j’ai de nouveau été confronté immédiatement avec l’expérience galloise. Tout simplement que le cheval non ferré peut sentir bien mieux ce qu’il fait quand il franchit des rochers, que le cheval ferré.
A cette époque je ne possédais pas de cheval et c’était un problème -les écoles d’équitation et les propriétaires en général ne sont pas ravis quand vous voulez faire des essais sur leurs chevaux -particulièrement pour des expériences alternatives ! Nonobstant ce petit obstacle, j’ai commençé à fouiller sur internet et j’ai trouvé tous les noms très connus -Jackson, Ovnicek, Ramey, Strasser- et aussi quelques autres moins connus – Leclerq, Veldman, Kooistra et Enoff. N’ayant les finances ni pour me rendre aux USA et suivre une formation complète là-bas, ni pour payer le prix encore plus élevé d’un stage ici en Europe, ma seule possibilité fut de lire et de regarder tout ce que je pouvais trouver (pas seulement internet, mais aussi des livres et des DVD) et d’espérer que je trouverais un moyen d’acquérir pratique et expérience.

La chance s’est manifestée d’une manière inattendue – j’ai eu l’opportunité de former et d’entretenir un cheval de trait. Sous la main -sans tabou; à toutes fins, le mien ! J’ai aussi suivi quelques formations courtes où j’ai pu parfaire mes compétences sous l’oeil vigilant de pareurs professionnels.

Dans le même temps, des connaissances m’ont demandé si je pouvais parer leurs chevaux aussi -et ce fut le début réel de tout. Je me suis impliqué avec la Transhumance dans les Pyrénées qui (comme par hasard?) est organisée par Pierre Enoff, qui a l’expérience et les observations de plus de trente ans de vie parmi des chevaux non ferrés, en plus de son bagage d’ingénieur en bio-mécanique. Il a confirmé mes connaissances et les a complétées.

Quelque trois ans plus tard, en 2010, j’ai commençé à parer à titre professionnel. Depuis mai 2012, à temps plein.

Alors, quelle technique ai-je adoptée ? Je ne souscris pas vraiment à l’idée d’une technique. Une citation de l’attachée de presse -et compagne- de Jaime Jackson « vous ne pouvez pas parer comme Jaime Jackson et Pete Ramey – vous êtes soit l’un soit l’autre » a une certaine part de vérité. Même si son attaque « la méthode de Jaime est la seule vraie méthode, les autres ne font qu’abîmer le cheval » m’a consterné. Il y a beaucoup trop de supercherie autour de l’entretien des sabots.
Ramey a d’excellentes théories sur la profondeur des lacunes latérales et la hauteur des talons. Le thème de la hauteur est porté aussi par Strasser et Jackson. Mais à mon avis, Strasser donne trop d’importance à la « décontraction » du sabot – Ramey et Jackson considèrent tous deux qu’il s’agit d’un processus naturel de restructuration qui n’a pas besoin d’être forcé. Strasser est aussi connue pour ses méthodes radicales pour obtenir la décontraction – au point que sa technique est dorénavant interdite au Royaume-Uni.
Ramey ne fait pas mention des quartiers, contrairement à la plupart des autres partisans. Les quartiers doivent pouvoir s’écarter passivement lors de la compression et la méthode de Ramey semble omettre ce point. Tous ont généralement la même approche pour niveler, et tous semblent être du même avis concernant le « parage actif » pour encourager un cheval à marcher d’une manière particulière – ces techniques ont très souvent (et quand combinées avec des fers, toujours) un effet préjudiciable sur les articulations et les vertèbres. La plupart des partisans assure que la fourchette est d’autant plus passive que les talons sont hauts -dans des études de la Swedish Horse School, la fourchette apparaît comme devant être bien plus active. Il semble que nous essayions d’éviter de surcharger la fourchette. Et pourtant, comme Enoff l’a démontré, même après un entretien hygiénique très agressif – carrément jusqu’à la ligne blanche et la fourchette au contact direct du sol – un cheval est toujours capable de parcourir 150km et plus en cinq jours avec peu ou pas du tout de gêne et avec des pieds fabuleux à la fin du voyage.

Pour finir, je suis connu pour ma nature calme et tranquille et une patience presque inépuisable avec les chevaux – mais je ne suis pas une chuchoteur !