Petit déjeuner aux croissants pour une fois, et du pain frais ?. Et heureusement, la journée a commencé sèche, mais pas pour longtemps: dix minutes après le départ des trombes d’eau à nouveau et un vent froid…toute la matinée. Nous avons emprunté le parcours cyclable de Garonne jusqu’à Chaum: une petite route très facile qui nous a permis d’avancer vite (trots) mais qui n’est pas très intéressante. En particulier la portion avant Chaum, coincée le long de la route nationale. Il y a beaucoup de camions en transit vers l’Espagne.
À Chaum, sur le conseil de notre amie Sylvie, randonneuse émérite de Melles (et copine de Sandrine que nous avons rencontrée à Estancarbon), nous avons gagné la voie ferrée désaffectée pour traverser Garonne via le pont SNCF. 
Son cheval, habitué, y passe sans problème, mais les nôtres n’ont pas du tout aimé marcher sur le ballast. Il faut cependant reconnaître que c’est un itinéraire bien commode. Nous y avons même croisé deux biches. À Gaud, nous avons quitté la vallée de Garonne en direction de Bagnères de Luchon. Nous avons voulu récupérer le GR 86, seule façon de remonter la vallée sans passer par la route encore très fréquentée. Mais là encore un balisage douteux nous a induits en erreurs et pour une fois ça a été bénéfique, évitant aux chevaux une montée beaucoup plus raide que celle que nous avons finalement empruntée. La portion de GR 86 que nous avons donc suivie à partir de Burgalays (où nous avons croisé une petite voiture connue – la deuxième, et la même que la mienne)
a été le premier chemin de montagne de notre parcours, avec la première traversée d’un petit groupe de chevaux (ils ont eu encore plus peur que les nôtres), et les premières clôtures à ouvrir et refermer.
La journée s’est terminée à Baren, où Sylvie et son mari Philippe nous ont rejoints avec un vrai festin: apéro de bière et petites tomates, grillade d’agneau élevé par Philippe, sur feu de bois, pommes de terre en chemise, vin et (miam miam) riz au lait façon Sylvie… Nous avons entendu nos premiers brames de cerf; Sylvie nous a alors mis en garde contre les cerfs en rut, qui chargent facilement, et les ours, très curieux et qui mettent les chevaux en panique. Ils sont repartis avec les tapis de selles qui nous encombraient depuis l’achat des amortisseurs à Estancarbon. Un grand merci à eux. (Et donc, aucun bulletin publié jeudi soir!)
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Distance totale: ~242km