Quel bonheur une journée sans une goutte de pluie. Le ciel s’est dégagé dans la nuit et les quelques nuages qui sont restés n’ont pas empêché le soleil de briller. Tant mieux car le paysage est grandiose dans la vallée d’Artiga de Lin.
Après huit kilomètres de route et 600m de montée, nous sommes arrivés à la résurgence de cette branche de la Garonne: Uelhs deth Joèu. L’eau sort entre de gros blocs moussus puis forme un torrent impétueux. Cette eau provenant des glaciers de la Maladeta s’est enfouie sous terre au niveau du Forau des Aigualluts (Trou du Toro).
Nous espérions aller voir le Trou du Toro mais la présence de neige d’une part, et la vue du col du Toro qu’il aurait fallu franchir d’autre part, nous en ont dissuadés.
Nous nous sommes donc contentés d’admirer la montagne le temps d’un pique-nique.
Nous avons aussi admiré une belette qui folâtrait autour de son terrier.
Nul doute qu’elle va venir inspecter les miettes de notre repas!
La descente a été beaucoup plus rapide que la montée: c’était le chemin du retour et Hévéa était très motivée. Hélas pour elle nous avons poursuivi en direction de Vielha, jusqu’au Camping de Verneda qui a accepté de nous héberger avec nos montures.
Enfin une nuit au sec dans un chalet, la possibilité de laver et sécher le linge et toutes les affaires, et pour nous, une bonne douche chaude!!! ??
Rencontre du jour: un groupe de lycéens auvergnats, venu étudier le pastoralisme et plus particulièrement les chiens de troupeau (lycée professionnel élevage canin). Ils ont eux aussi passé la nuit dans le camping et se sont précipités sur les chevaux en arrivant.
Les chevaux s’habituent à leur nouvelle vie: ils rentrent seuls dans le parc le soir, ils ont appris les rituels de sellage et bâtage deux fois par jour. Ils respectent mieux leur places quand ils sont bâtés et cherchent beaucoup moins à doubler. Ils boivent très peu, certains jours pas du tout, mais urinent très souvent, du fait qu’ils consomment de l’herbe bien verte et mouillée par la pluie.
Ils ont de l’énergie à revendre. Pourtant nous ne leur donnons aucune ration de céréales, granulés, suppléments..comme le reste de l’année. Ils ne mangent que l’herbe au bord du chemin et dans le parc de nuit. En fait, il n’y a pas de paradoxe: c’est justement parce que leur métabolisme n’est pas perturbé par l’apport de sucres qu’ils sont en pleine forme. Ils ont perdu du ventre (beaucoup crotté!) et Hévéa a un peu maigri, rien de choquant: nous aussi!
Les pieds: enfin, il y a des signes d’usure de la paroi, essentiellement en pince. La sole est nette, débarrassée des couches dures superficielles et la fourchette s’est renouvelée. Les talons sont bien bas, ils marchent avec les glomes au sol et d’ailleurs les sabots ne claquent plus sur la route. Des petites peaux sont soulevées au bord des glomes: rien de grave et ce n’est pas douloureux.
[sgpx gpx= »/wp-content/uploads/sites/16/gpx/2017-09-17.gpx »]
Distance totale: ~300km