500 Kilomètres à cheval pieds nus

La première partie de l’itinéraire nous était déjà connue puisque pratiquée l’été dernier: on rejoint le GR46 à Mézens, on admire au passage son château, puis on monte sur les crêtes qui dominent le Tarn dont on remonte le cours jusqu’à Rabastens. De là haut la vue porte loin mais le vent soufflait fort aujourd’hui, ce qui a bien excité les chevaux. Après Rabastens – magnifique petite ville de brique – nous sommes en terrain de découverte. Le GR continue dans la plaine jusqu’à Lisle-sur-Tarn avec de beaux chemins. Il oblique alors plein nord et c’est là qu’il rejoint notre objectif: le circuit « Tarn à Cheval ». Encore quelques kilomètres entre les vignes en direction des collines et il est temps de se poser pour la nuit, sur une friche à proximité d’un petit ruisseau. Un hangar attenant nous permet de faire sécher quelques affaires…

 

Aujourd’hui nous avons décidé d’essayer un nouveau rythme pour les chevaux: jusqu’à présent nous ne faisions qu’une halte méridienne assez longue – les chevaux étaient désellés – pour que tout le monde puisse manger et se reposer. Problème, cela ne permet pas de respecter la fréquence de repas qui leur est naturelle (12 à 15 repas par 24 heures). Du coup, ils maigrissent assez vite et risquent des ulcères de l’estomac. Donc, aujourd’hui, autre tentative: on s’arrête environ un quart d’heure toutes les heures. Problème…ils ne mangent pas autant que nous attendions et passent ce temps à inspecter les alentours s’ils sont excités, ou commencent par se reposer et se mettent à manger quand il nous faudrait repartir… 

 

Uline était en forme ce matin, elle broutait et nous a gratifiés d’un crottin très honorable! Elle s’est montrée bien vaillante toute la matinée mais, à la sortie de Rabastens, de nouveau l’inquiétude: elle ne mange plus vraiment, elle grignote – elle refuse même une figue; elle n’a pas refait de crottin de la journée; et son allure ralentit nettement. Probablement, c’est la fin de la période d’efficacité de la Finadyne d’hier. D’ailleurs le massage abdominal est inconfortable voire douloureux. Nous appelons le vétérinaire de garde (Clinique Gaillacoise) mais il n’a pas de déplacement prévu sur le secteur de Rabastens et pour l’instant l’état de la jument ne justifie quand même pas une visite. Nous décidons de continuer et de surveiller l’évolution. Bon point: Uline a soif et boit bien (les autres aussi). Mais elle continue à chipoter…jusqu’à notre arrêt du soir. Une fois désellée elle se rue sur l’herbe et mange autant que les autres. Les bruits intestinaux, qui s’étaient ralentis dans l’après-midi, sont revenus. Ouf! Pour autant, tout n’est pas réglé: les plaies à la sangle s’étendent de façon inhabituelle. Il est probable que le problème digestif entraîne une circulation de bactéries ou de toxines qui se répercute sur ces points de compression cutanés.

 Comme hier, Nathalie a marché avec Uline pour lui permettre d’aller à son rythme. Vermeil a repris place en longe derrière Fleur et le comportement des deux était impeccable: Fleur est restée très calme – malgré son envie d’accélérer – et Vermeil a gardé sa place derrière ou à côté d’elle sans doubler.

 

Distance du jour: +/- 27km

 

*Il fallait comprendre « des hauts et des bas », bien sûr 😜