500 Kilomètres à cheval pieds nus

Hévéa, la jument de Nathalie, étant moins en forme depuis quelques mois, des analyses de sang ont été faites et révélé une légère anémie. Les recherches parasitaires ont montré plusieurs (ch)oses : une strongylose digestive non négligeable (±500 œufs/g à la coproscopie);  une theilériose, une babésiose et une anaplasmose à la sérologie.

Theileria et Babesia sont les deux germes de la piroplasmose, transmis par des tiques. En l’occurrence, les taux d’anticorps étaient faibles et se sont même négativés après quelques semaines, signant une infection ancienne et inapparente. L’anaplasmose, ou ehrlichiose, est elle aussi une parasitose transmise par des tiques à partir de la faune sauvage. La stabilité des taux d’anticorps sur deux prises de sang à deux – trois semaines d’intervalle a montré là encore l’ancienneté d’une infection asymptomatique. Problème : un portage chronique est fréquent pour Theileria, pas totalement exclu pour Anaplasma, avec une baisse d’état prolongée et des possibilités de résurgence en cas de stress important (par exemple, une grande randonnée…). Que faire, sachant que les traitements ne sont pas anodins ?

Une vermifugation a été pratiquée dans un premier temps, avec de la moxidectine (moins toxique pour l’environnement que l’ivermectine). L’anémie a rétrocédé, sans parvenir à un taux d’hémoglobine fulgurant. Par ailleurs une boiterie est apparue sur le postérieur droit avec une torsion du bassin. L’intervention du docteur Leloup, notre ostéopathe préférée (merci Laurence !), n’a pas réglé le problème mais a mis en évidence des anomalies sur le foie et la rate, organes où les Theileria aiment bien se cacher… Du coup, un traitement à base d’oxytétracycline en intraveineuse vient d’être commencé. Nous verrons bien…